« Habib b. Muzahir » : différence entre les versions
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|Companion of=Imam Ali, Imam Hasan, Imam al- Hussain|Nom natif=حبیب بن مُظاهر الاسدی|image=مرقد حبیب بن مظاهر.jpg}}'''Habib b. Muzahir al-Asadi''' était l'un des compagnons privilégiés de l'imamAli . Il a été martyrisé à l'âge de 75 ans lors de la [[bataille de Karbala]], alors qu'il combattait aux côtés de l'armée de l'[[Hussain ibn Ali|imam Hussain]]. | |||
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| date de naissance | 61/680 |
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| lieu de naissance | Holy Shrine of Imam Hussain Karbala Iraq |
| date de martyre | Rabi'I 5, 117/ 4 avril 735 Cimetière |
| sépulture | Bab al-Saghir, Syrie |
Habib b. Muzahir al-Asadi était l'un des compagnons privilégiés de l'imamAli . Il a été martyrisé à l'âge de 75 ans lors de la bataille de Karbala, alors qu'il combattait aux côtés de l'armée de l'imam Hussain.
Biographie[modifier | modifier le wikicode]
Le nom du père de Habib apparaît dans les anciennes sources sous différentes formes. Tantôt il s'agit de Muzahir,[1] tantôt de Muzahhar,[2] tantôt de Mutahharl.[3] Habib apprend par cœur l'intégralité du Coran et passe toutes ses nuits à adorer Dieu.
Selon l'imam Hussain, ce dernier aurait chaque nuit récité l'intégralité du Coran[4] Il était si peu intéressé par le monde matériel et si pieux que, quels que soient l'argent et la sécurité qu'on lui proposait pour ne pas soutenir Hussain, il les rejetait tous et disait : "nous n'aurons aucune excuse à présenter au prophète de Dieu si nous sommes vivants et que le fils du prophète est opprimé et tué".[5]
Du temps du Prophète Muhammad[modifier | modifier le wikicode]
Il n'est pas clair si Habib était l'un des compagnons du Prophète ou un Tabi'un (ceux qui ont vu les compagnons, mais pas le Prophète). Certains, comme Ibn al-Kalbil[6] et Ibn Hajar al-Asqalani[7], affirment que le prophète l'a vu, mais Al-Shaykh al-Tusil[8] laisse entendre que Habib n'était pas un compagnon du prophète.
Du temps de l'imam Ali[modifier | modifier le wikicode]
Habib se rendit à Koufa avec l'Imam Ali et combattit à ses côtés au cours de tous leurs combats. Il était considéré comme l'un des compagnons privilégiés de l'Imam, appelé "Shurtat al-Khamis "l[9], l'Imam Ali lui a conféré "Ilm al-Balaya wa al-Manaya" (la connaissance des calamités et [de l'heure de] la mort). Sa conversation avec Maytham al-Tammar, des années avant l'Achoura, sur la façon dont ils seront martyrisés est un aperçu de cette connaissance.[10]
Du temps de l'imam al-Hussain[modifier | modifier le wikicode]
Après la mort de Mu'awiya, Habib et certains chefs de communautés chiites de Koufa, comme Sulayman b. Surad, Musayyib b. Najaba et Rifa'a b. Shaddad al-Bajali, refusent de prêter allégeance à Yazid et envoient des lettres à l'imam Hussain l'invitant à prendre la direction de Koufa pour se soulever contre la dynastie omeyyade.[11]
Lorsque Muslim b. Aqil vint à Koufa en tant que représentant de l'imam, ils se précipitèrent pour le soutenir. Les habitants de Koufa prêtèrent secrètement allégeance à Habib et à Muslim b. Awsaja en tant que représentant de Muslim b. Aqil.[12]
Lorsque Obayd Allah b. Ziad arriva à Koufa, il menaça les gens et lança une répression contre l'allégeance à Muslim b. Aqil ; les gens abandonnèrent donc leur allégeance à Muslim b. Aqil et ne lui prêtèrent plus aucune attention.
La tribu de Banu Asad cacha Habib et Muslim b. 'Awsaja pour les protéger contre les agents d'Ibn Ziyad. Habib et Muslim b. 'Awsaja quittèrent Koufa pour rejoindre l'imam Hussain. Ils se cachaient des espions et des agents d'Obayd Allah b. Ziad, se déplaçant la nuit et se cachant le jour. Finalement, ils rejoignirent le camp de l'Imam Hussain à Karbala le 7 Muharram 61 (7 octobre 680).[13]
La bataille de Karbala[modifier | modifier le wikicode]
Arrivé à Karbala, Habib réitère son vœu de loyauté à l'égard de l'Imam Hussain. En voyant le grand nombre d'ennemis de l'Imam et le petit nombre de ses compagnons, Habib demande à l'Imam Huassin de se rendre dans une tribu voisine de Banu Asad et de leur demander de se joindre à l'Imam. Avec la permission de l'Imam, Habib se précipita vers la tribu et entreprit de prêcher et d'encourager les gens à se joindre à l'Imam. Cependant, Omar b. Sa'd empêcha la tribu de rejoindre l'Imam en lui envoyant une armée.[14]
La nuit de Tasu'a[modifier | modifier le wikicode]
La veille de l'Achoura, Habib adressa un sermon à la personne qui avait apporté une lettre d'Umar b. Sa'd pour l'Imam Hussain et demanda au messager de ne pas retourner auprès des tyrans. Le soir de Tasu'a, Habib s'adressa à l'armée ennemie qui s'apprêtait à attaquer le campement de l'Imam Hussain et les mit en garde contre le déclenchement d'une guerre en parlant des mérites de l'Imam et de ses compagnons.[15]
Veille de l'Achoura[modifier | modifier le wikicode]
À la veille de l'Achoura, Hilal b. Nafi informe Habib des inquiétudes de Zaynab, la fille de l'Imam Ali, quant à la loyauté des compagnons de l'Imam. Hilal et Habib rassemblèrent les compagnons de l'Imam Hussain et se rendirent ensemble auprès de cette dernière pour l'informer qu'ils soutiendraient la famille du Prophète jusqu'à la dernière goutte de leur sang.[16]
Le matin de l'Achoura, l'Imam Hussain nomma Habib b. Muzahir commandant de l'aile gauche. Il plaça Zuhayr b. Qayn à l'aile droite et Abbas b. Ali au centre de l'armée.[17]
Dans son discours à l'armée ennemie, l'imam Hussain a mentionné sa lignée, son ascendance, ses mérites et le récit du prophète disant : "Ces deux-là ( Hassan et Hussain) sont les maîtres de la jeunesse du paradis".
Il ajouta que certains d'entre vous avaient entendu le récit de la bouche même du Prophète. À ce moment-là, Shimr interrompit le discours de l'imam et dit : " Que toute mon adoration pour Dieu soit dans le doute et l'incertitude si je savais de quoi vous parlez. "
Habib dit : " Je jure devant Dieu que je vous vois l'adorer avec 70 doutes et [couches] d'incertitude. Je témoigne que tu as raison et que tu n'as aucune idée de ce dont parle l'imam. Ton cœur est sombre et scellé contre la vérité ".[18]
Au début de la bataille, lorsqu'un guerrier de l'armée d'Omar b. Sa'd demanda quelqu'un à combattre, Habib et Burayr se précipitèrent pour le combattre, mais l'Imam Hussain les en empêcha.
À midi, le jour de l'Achoura, lorsque Abu Thumama a rappelé à l'Imam l'heure de la prière, l'Imam a dit à ses compagnons de demander à l'ennemi d'arrêter la guerre pour qu'ils puissent prier.
Hussain b. Numayr (Hussain b. Tamim) dit : "Tes prières ne seront pas acceptées par Dieu". "Tu penses donc que la prière de la famille du Prophète peut être refusée ?" répondit Habib, "Tes prières ne seront pas acceptées, tu es un ivrogne !"
Habib alors l'attaqua et frappa son cheval au visage avec son épée.
Il tomba à terre et ses amis vinrent l'aider et le sauver de l'attaque de Habib.[19]
Alors que Muslim b. Awsaja, couvert de son propre sang, rendait son dernier souffle, l'imam Hussain et Habib vinrent à lui et l'imam pria Dieu de bénir son âme.
Puis l'Imam a lu le verset du Coran qui dit : " Parmi les fidèles, il y a des hommes qui accomplissent ce qu'ils ont promis à Allah. Parmi eux, il y en a qui ont rempli leur engagement, et parmi eux, il y en a qui restent dans l'expectative et qui n'ont pas changé le moins du monde. "l[20]
Habib lui dit alors : " Ta mort m'est très pénible, mais je t'annonce la bonne nouvelle du Paradis. " Muslim b. Awsaja lui répondit d'une voix faible : "Que Dieu te donne de bonnes nouvelles." Habib dit : "Si mon martyre n'était pas proche, j'aurais aimé que tu me fasses part de ta volonté [afin que je l'exécute pour toi] et j'aurais ainsi rempli mon devoir tribal et religieux envers toi."
Muslim b. Awsaja désigne l'imam Hussain et dit à Habib : " Ma volonté est de rester avec l'imam Hussain. Que Dieu te bénisse, continue à le défendre tant que tu seras en vie, et ne cesse jamais de le soutenir jusqu'à ce que tu sois tué." Habib répondit : " J'exécuterai ta volonté et je te rendrai heureux. "[21]
Le martyre[modifier | modifier le wikicode]
Bien qu'il soit très âgé, Habib réussit à abattre 62 soldats ennemis. Budayl b. Maryam Aqfani l'attaque et le frappe à la tête avec son épée. Un autre ennemi le frappa d'une lance, le faisant tomber de son cheval et s'écrouler sur le sol.
Budayl b. Maryam le décapita. Habib avait un fils encore mineur nommé Qasim, qui tua Budayl après sa majorité[22]. L'imam Hussain vint le trouver et lui dit : "J'attends de Dieu [la récompense] pour moi-même et pour les compagnons qui me soutiennent"[22] : "J'attends de Dieu [la récompense de] moi-même et des compagnons qui m'ont soutenu ".[23]
Selon certains Magqtals, l'Imam a dit : " Ô Habib, tu étais une personne vertueuse qui a récité tout le Coran en une nuit "[24]. Le nom de Habib est cité dans les écrits relatifs à la ziarat de l'imam Hussain au milieu de Sha'ban et dans d'autres écrits relatifs à la ziarat de l'imam Hussain.[25]
Tombe[modifier | modifier le wikicode]
Lorsque la tribu de Banu Asad procéda à l'enterrement des martyrs de Karbala, elle enterra Habib b. Muzahir, qui était l'un de ses aînés et administrateurs, séparément et à une distance de 10 mètres de la tombe de l'Imam Hussain[26]. Plus tard, sa tombe a été incluse dans le sanctuaire de l'Imam al-Hussain et située dans le porche sud.[26]
Source[modifier | modifier le wikicode]
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Ṭabarī, Tārīkh al-umam wa l-mulūk, vol. 5, p. 352, 355, 416.
- ↑ Balādhurī, Ansāb al-ashrāf, vol. 2, p. 462, 478, 480.
- ↑ Ibn Aʿtham, al-Futūḥ, vol. 5, p. 28, 34, 87.
- ↑ Qummī, Nafas al-mahmūm, p. 124.
- ↑ Amīn, Aʿyān al-Shīʿa, vol. 4, p. 553.
- ↑ Samāwī, Ibṣār al-ʿayn, p. 126.
- ↑ Ibn Ḥajar al-ʿAsqalānī, al-Iṣāba fī tamyīz al-ṣaḥāba, vol. 2, p. 142.
- ↑ Ṭūsī, Rijāl, p. 60, 93, 100.
- ↑ Mufīd, al-Ikhtiṣāṣ, p. 2-7.
- ↑ Samāwī, Ibṣār al-ʿayn, p. 127.
- ↑ Mufīd, al-Irshād, p. 378.
- ↑ Amīn, Aʿyān al-Shīʿa, vol. 4, p. 554.
- ↑ Samāwī, Ibṣār al-ʿayn, p. 128.
- ↑ Amīn, Aʿyān al-Shīʿa, vol. 4, p. 554.
- ↑ Balādhurī, Ansāb al-ashrāf, vol. 2, p. 484.
- ↑ Mawsūʿat kalimāt al-Imām al-Ḥusayn (a), p. 407-408.
- ↑ Khwārizmī, Maqtal al-Ḥusayn, vol. 2, p. 7.
- ↑ Mufīd, al-Irshād, p. 450.
- ↑ Qummī, Nafas al-mahmūm, p. 124.
- ↑ Qur'an, 33:23
- ↑ Ibn Ṭāwūs, al-Luhūf, p. 133.
- ↑ Qummī, Nafas al-mahmūm, p. 124.
- ↑ Abī Mikhnaf, Waqʿat al-ṭaff, p. 265.
- ↑ Qummī, Nafas al-mahmūm, p. 124.
- ↑ Ibn Ṭāwūs, Iqbāl al-aʿmāl, p. 229.
- ↑ Qāʾidān, ʿAtabāt-i ʿālīyāt-i Iraq, p. 122.